En fait, les psys reçoivent plutôt des personnes qui se questionnent sur leur relation aux autres, sur leur positionnement dans la vie, sur leur carrière professionnelle, qui peuvent être un peu anxieuses, un peu stressées par certains événements…

Donc des personnes « normales » et simplement humaines.

Si le fait de s’interroger sur soi et son mode de fonctionnement sont des mouvements sains, alors aller consulter un psy est plutôt un signe de bonne santé mentale.

Le psychiatre est un médecin qui a effectué une spécialisation en psychiatrie.

Il est enregistré auprès de l’Ordre des médecins.

Ses consultations font l’objet d’un remboursement (au moins partiel) de la part de la CPAM.

Comme il est médecin, il peut prescrire des médicaments; il peut aussi pratiquer la psychothérapie.

Le psychologue a suivi une formation universitaire d’au moins 5 ans en Psychologie.

Il doit justifier de la validation d’un cursus universitaire complet en psychologie (licence + master 1 + master 2 ) pour obtenir le titre de psychologue.

Il est tenu d’enregistrer ses diplômes auprès de l’ARS de son département d’exercice sur la liste ADELI.

Il n’est pas médecin; en aucun cas il ne prescrit de traitement médicamenteux.

Ses consultations ne sont pas prises en charge par la CPAM, mais sont couvertes par certaines mutuelles.

Il se soumet au Code de déontologie des Psychologues.

Depuis le décret n°2010-534 du 20 mai 2010, le titre de psychothérapeute est protégé.

Le psychiatre est psychothérapeute sans condition.

Un médecin peut être psychothérapeute s’il justifie d’un nombre d’heures de formation théorique et pratique en psychothérapie.

Le psychologue est psychothérapeute s’il a effectué un nombre d’heures suffisant de pratique clinique durant son cursus initial accompagné d’une formation théorique en psychopathologie.

Le Registre National des Psychothérapeutes est disponible UNIQUEMENT à l’Agence Régionale de Santé.

 
Aucun autre titre n’est protégé ni reconnu par l’Etat.

Les pseudo-titres comme « psychopraticien », « psychosomatologue », « parapsychologue »… n’existent pas.

Pas vraiment…

Sexologue n’est pas (encore) un titre protégé, ce qui signifie que n’importe qui peut l’utiliser.

Il vous revient donc d’interroger votre praticien sur la formation qu’il a suivie.

Le Diplôme Inter Universitaire de Sexologie, qui est dispensé dans les universités françaises de médecine en 3 ans, n’est ouvert qu’à certains corps de métiers (médecins, psychologues, sages-femmes, kinés, infirmiers, psychomotriciens): votre sexologue doit donc se présenter comme médecin-sexologue, psychologue-sexologue… mais ne peut pas se présenter uniquement comme sexologue.

Pour plus de renseignements, vous pouvez visiter le site de l’AIUS (Association Interdisciplinaire post Universitaire de Sexologie).

Les titres comme sexothérapeute, sexopraticien (!), sexomachinologue… n’existent pas.

A priori, verifier les diplômes de votre praticien, ou son numéro d’exercice peuvent déjà vous garantir qu’il n’usurpe pas son titre.

Ce qui différencie le psychologue d’un gourou réside principalement dans le fait que le psychologue vise à votre autonomisation là où le gourou est plutôt intéressé par votre dépendance à lui, à ses croyances…

Le psychologue ne vous dit pas comment vous devez mener votre vie.

Le psychologue ne cherche pas à vous éloigner de votre famille, de vos amis, et quand il vous fait travailler sur vos représentations, ce n’est pas pour les remplacer par les siennes!

La relation n’est pas tout à fait la même 😉 .

Votre psychologue possède une manière bien particulière d’entendre vos propos, de mettre en sens ce que vous lui dites et de vous répondre.

Il ne vérifie pas ses notifications Facebook ni ses SMS durant votre séance, il ne vous coupe pas la parole pour vous raconter son week-end; il est entièrement disponible et à votre écoute. Il est formé pour cela depuis le début de son cursus.

Aucune de ses phrases ne commencera par « moi, si j’étais vous… »; vous n’aurez jamais l’appréhension qu’il soit dans le jugement avec vous car il est capable de recevoir ce que vous lui amenez sans jamais projeter ni ses propres affects, ni ses propres valeurs sur votre personne. En général, il a pour cela une supervision ou un groupe d’intervision.

Pas forcément.

Le stéréotype de « l’analyse sans fin » est dans tous les esprits, mais dans les faits il est rare si le psychologue n’est pas psychanalyste.

Il s’adapte à votre demande et conclut avec vous un « contrat thérapeutique » précisant les objectifs que vous désirez atteindre. La durée de prise en charge dépend donc de l’objectif que vous aurez fixé.

Surtout si l’on s’y investit aussi!

Le coût d’une thérapie ne doit pas être sacrificiel; cependant, il vous faut être au clair avec la valeur que vous attribuez à votre santé et à votre bien-être: plus ou moins qu’un dîner au restaurant, qu’une paire de chaussures, qu’un smartphone?

Peut-être cela vaut-il le coup de renoncer pour un temps à des choses vous apportant des bénéfices immédiats mais temporaires pour investir sur vous (en argent, certes, mais aussi en temps, en engagement personnel…) et récolter de réelles améliorations de vie sur le long terme…